Michel Ferrary, fondateur et directeur de l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises, a participé à la soirée en intervenant sur la table ronde « De l'école à l'industrie, comment faire bouger les lignes pour plus de mixité ».
Il a échangé avec Amel Kefif, directrice générale de l'association «Elles Bougent », une organisation qui s'efforce de susciter des vocations féminines pour les métiers de l'ingénierie, notamment en se déplaçant dans les écoles.
Le chercheur, qui travaille depuis une quinzaine d'années à l'élaboration de l'étude annuelle sur la féminisation des entreprises du Cac40 produite par l'Observatoire SKEMA sur la féminisation des entreprises, a livré les raisons qui tendent à expliquer l'absence des femmes dans les corps de métiers de l'ingénierie.
Le pouvoir limité de la loi pour féminiser la population ingénieure
Dans son intervention, Michel Ferrary a rappelé le rôle important des lois Copé-Zimmermann et Rixain pour faire bouger les lignes dans les COMEX et conseils d'administration, tout en soulignant que la législation a une efficacité limitée sur le monde ingénieur et technique. « Dans cette population ingénieure, il n'y a pas de femmes et la loi ne peut rien faire, ceci est lié aux préférences des filles. Il s'agit d'une double préférence : une première en termes d'études et une deuxième, qui montre que les femmes qui sortent d'écoles d'ingénieur ne veulent pas aller nécessairement dans des entreprises industrielles ».
Pour le chercheur, l'un des enjeux demeure le changement du regard de la société sur ces professions.
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