L'étude a été conduite par Philippe Chéreau, directeur de SKEMA Ventures, l'accélérateur-incubateur de SKEMA, et Pierre-Xavier Meschi, enseignant-chercheur de SKEMA Business School, en collaboration avec OpinionWay. Dans cette vaste consultation, un millier de fondatrices et fondateurs de jeunes entreprises françaises ont été interrogés, couvrant tous les secteurs d'activité et les grandes régions françaises. Une première.
L'environnement actuel – inflation élevée, croissance économique ralentie, recul des financements de start-up – a légèrement affecté l'optimisme des néoentrepreneurs, mais leur moral reste globalement élevé. L'indice de confiance des créateurs d'entreprise (ICC) a en effet reculé de manière modérée, passant de 71 fin 2021 à 68,4.
Des perspectives de succès solides
Les jeunes entrepreneurs ont perçu une dégradation de leur image auprès de l'opinion publique et du gouvernement, ainsi qu'un moindre soutien de l'écosystème les entourant. Cependant, leur "capacité auto-évaluée de résilience" reste solide, à 79,6, et ils continuent de juger positivement leurs perspectives de succès.
Selon Philippe Chéreau, « le soutien et l'entraide entre pairs constituent le moteur le plus puissant pour maintenir la confiance des entrepreneurs ». Le professeur de stratégie et d'entrepreneuriat et directeur de SKEMA Ventures recommande vivement à ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure entrepreneuriale de « s'entourer et d'échanger avec leurs pairs à toutes les étapes, partageant obstacles, erreurs, solutions et astuces ».
Trois catégories distinctes
Parmi les entrepreneurs interrogés, trois catégories se distinguent de prime abord comme étant particulièrement motivées et confiantes : les « entrepreneurs à mission », dont l'objectif est d'avoir un impact environnemental ou sociétal ; les entrepreneurs super-innovants ; ceux qui proposent une innovation disruptive ; et les entrepreneurs à vocation internationale, qui envisagent un « destin mondial pour leur produit ».